vendredi 11 décembre 2015

LANGUE & PAROLE de Ferdinand de Saussure

 LANGUE & PAROLE, linguistique

La distinction entre la « langue » et la « parole » est due à Ferdinand de Saussure. Elle apparaît dès les chapitres III-V de la partie introductive du Cours de linguistique générale (1916, rééd. 1995). Cherchant à définir l'objet propre de la linguistique, Saussure remarque que celui-ci n'est pas donné d'avance, mais qu'il est au contraire à construire : car, « bien loin que l'objet précède le point de vue, on dirait que c'est le point de vue qui crée l'objet ».

1.  Du langage à la langue

Pour Saussure, l'objet de la linguistique ne saurait être le « langage ». Pris comme un tout, il constitue une réalité à la fois physique, physiologique et psychique, qui intéresse diverses disciplines comme, par exemple, la physiologie, la psychologie, l'anthropologie, ou la philologie. Par différence avec elles, la linguistique doit s'élaborer un objet d'étude délimité et homogène : c'est la langue. Définie comme « système de signes distincts correspondant à des idées distinctes », elle constitue « un tout en soi » ; à ce titre, elle peut être étudiée indépendamment des autres éléments du langage, qui relèvent de la parole.
On a coutume de présenter la distinction entre langue et parole comme une opposition entre, d'un côté, l'essentiel (le code, système autonome partagé par tous les sujets parlants), et de l'autre, l'accessoire, plus ou moins accidentel (l'utilisation du code par des sujets parlants dans des situations particulières). En fait, Saussure conçoit les deux notions comme interdépendantes. Au plan théorique, c'est effectivement la langue qui est première. Mais au plan historique, le fait de parole précède toujours le fait de langue. Pour Saussure, la langue résulte d'une sorte de cristallisation sociale : selon lui, la pratique du circuit de la parole déposerait dans le cerveau de tous les sujets des empreintes à peu près identiques, constituées par l'association de concepts et d'images acoustiques.

COURS DE LINGUISTIQUE GÉNÉRALE-Table des matières-



Table des matières


                                      
http://claudecrisis.blogspot.com/


PRÉFACE DE LA PREMIÈRE ÉDITION

INTRODUCTION
CHAPITRE PREMIER : COUP D'OEIL SUR L'HISTOIRE DE LA LINGUISTIQUE
CHAPITRE II : MATIÈRE ET TÂCHE DE LA LINGUISTIQUE ; SES RAPPORTS AVEC LES SCIENCES CONNEXES
CHAPITRE III : OBJET DE LA LINGUISTIQUE
  • § 1 LA LANGUE ; SA DÉFINITION
  • § 2 PLACE DE LA LANGUE DANS LES FAITS DE LANGAGE
  • § 3 PLACE DE LA LANGUE DANS LES FAITS HUMAINS. LA SÉMIOLOGIE
CHAPITRE IV : LINGUISTIQUE DE LA LANGUE ET LINGUISTIQUE DE LA PAROLE
CHAPITRE V : ÉLÉMENTS INTERNES ET ÉLÉMENTS EXTERNES DE LA LANGUE
CHAPITRE VI : REPRÉSENTATION DE LA LANGUE PAR L'ÉCRITURE
  • § 1 NÉCESSITÉ D'ÉTUDIER CE SUJET
  • § 2 PRESTIGE DE L'ÉCRITURE ; CAUSES DE SON ASCENDANT SUR LA FORME PARLÉE
  • § 3 LES SYSTÈMES D'ÉCRITURE
  • § 4 CAUSES DU DÉSACCORD ENTRE LA GRAPHIE ET LA PRONONCIATION
  • § 5 EFFETS DE CE DÉSACCORD
CHAPITRE VII : LA PHONOLOGIE
  • § 1 DÉFINITION
  • § 2 L'ÉCRITURE PHONOLOGIQUE
  • § 3 CRITIQUE DU TÉMOIGNAGE DE L'ÉCRITURE
APPENDICE
PRINCIPES DE PHONOLOGIE
CHAPITRE PREMIER : LES ESPÈCES PHONOLOGIQUES
  • § 1 DÉFINITION DU PHONÈME
  • § 2 L'APPAREIL VOCAL ET SON FONCTIONNEMENT5
CHAPITRE II : LE PHONÈME DANS LA CHAÎNE PARLÉE
  • § 1 NÉCESSITÉ D'ÉTUDIER LES SONS DANS LA CHAÎNE PARLÉE
  • § 2 L'IMPLOSION ET L'EXPLOSION
  • § 3 COMBINAISONS DIVERSES DES EXPLOSIONS ET DES IMPLOSIONS DANS LA CHAÎNE
  • § 4 FRONTIÉRE DE SYLLABE ET POINT VOCALIQUE
  • § 5 CRITIQUE DES THÉORIES DE LA SYLLABATION
  • § 6 DURÉE DE L'IMPLOSION ET DE L'EXPLOSION
  • § 7 LES PHONÈMES DE QUATRIÈME APERTURE. LA DIPHTONGUE. QUESTIONS DE GRAPHIE
PREMIÈRE PARTIE : PRINCIPES GÉNÉRAUX
CHAPITRE PREMIER : NATURE DU SIGNE LINGUISTIQUE
  • § 1 SIGNE, SIGNIFIÉ, SIGNIFIANT
  • § 2 PREMIER PRINCIPE : L'ARBITRAIRE DU SIGNE
  • § 3 SECOND PRINCIPE : CARACTÈRE LINÉAIRE DU SIGNIFIANT
CHAPITRE II : IMMUTABILITÉ ET MUTABILITÉ DU SIGNE
  • § 1 IMMUTABILITÉ
  • § 2 MUTABILITÉ
CHAPITRE III : LA LINGUISTIQUE STATIQUE ET LA LINGUISTIQUE ÉVOLUTIVE
  • § 1 DUALITÉ INTERNE DE TOUTES LES SCIENCES OPÉRANT SUR LES VALEURS
  • § 2 LA DUALITÉ INTERNE ET L'HISTOIRE DE LA LINGUISTIQUE
  • § 3 LA DUALITÉ INTERNE ILLUSTRÉE PAR DES EXEMPLES
  • § 4 LA DIFFÉRENCE DES DEUX ORDRES ILLUSTRÉE PAR DES COMPARAISONS
  • § 5 LES DEUX LINGUISTIQUES OPPOSÉES DANS LEURS MÉTHODES ET LEURS PRINCIPES
  • § 6 LOI SYNCHRONIQUE ET LOI DIACHRONIQUE
  • § 7 Y A-T-IL UN POINT DE VUE PANCHROMATIQUE ?
  • § 8 CONSÉQUENCES DE LA CONFUSION DU SYNCHRONISQUE ET DU DIACHRONIQUE
  • § 9 CONCLUSIONS
DEUXIÈME PARTIE : LINGUISTIQUE SYNCHRONIQUE
CHAPITRE PREMIER : GÉNÉRALITÉS
CHAPITRE II : LES ENTITÉS CONCRÈTES DE LA LANGUE
  • § 1 ENTITÉS ET UNITÉS DÉFINITIONS
  • § 2 MÉTHODE DE DÉLIMITATION
  • § 3 DIFFICULTÉS PRATIQUES DE LA DÉLIMITATION
  • § 4 CONCLUSION
CHAPITRE III : IDENTITÉS, RÉALITÉS, VALEURS
CHAPITRE IV : LA VALEUR LINGUISTIQUE
  • § 1 LA LANGUE COMME PENSÉE ORGANISÉE DANS LA MATIÈRE PHONIQUE
  • § 2 LA VALEUR LINGUISTIQUE CONSIDÉRÉE DANS SON ASPECT CONCEPTUEL
  • § 3 LA VALEUR LINGUISTIQUE CONSIDÉRÉE DANS SON ASPECT MATÉRIEL
  • § 4 LE SIGNE CONSIDÉRÉ DANS SA TOTALITÉ
CHAPITRE V: RAPPORTS SYNTAGMATIQUES ET RAPPORTS ASSOCIATIFS
  • § 1 DÉFINITIONS
  • § 2 LES RAPPORTS SYNTAGMATIQUES
  • § 3 LES RAPPORTS ASSOCIATIFS
CHAPITRE VI : MÉCANISME DE LA LANGUE
  • § 1 LES SOLIDARITÉS SYNTAGMATIQUES
  • § 2 FONCTIONNEMENT SIMULTANÉ DES DEUX FORMES DE GROUPEMENTS
  • § 3 L'ARBITRAIRE ABSOLU ET L'ARBITRAIRE RELATIF
CHAPITRE VII : LA GRAMMAIRE ET SES SUBDIVISIONS
  • § 1 DÉFINITIONS ; DIVISIONS TRADITIONNELLES
  • § 2 DIVISIONS RATIONNELLES
CHAPITRE VIII : ROLE DES ENTITÉS ABSTRAITES EN GRAMMAIRE
TROISIÈME PARTIE : LINGUISTIQUE DIACHRONIQUE
CHAPITRE PREMIER : GÉNÉRALITÉS
CHAPITRE II : LES CHANGEMENTS PHONÉTIQUES
  • § 1 LEUR RÉGULARITÉ ABSOLUE
  • § 2 CONDITIONS DES CHANGEMENTS PHONÉTIQUES
  • § 3 POINTS DE MÉTHODE
  • § 3 CAUSES DES CHANGEMENTS PHONÉTIQUES
  • § 4 L'ACTION DES CHANGEMENTS PHONÉTIQUES EST ILLIMITÉE
CHAPITRE III : CONSÉQUENCES GRAMMATICALES DE L'ÉVOLUTION PHONÉTIQUE
  • § 1 RUPTURE DU LIEN GRAMMATICAL
  • § 2 EFFACEMENT DE LA COMPOSITION DES MOTS
  • § 3 IL N'Y A PAS DE DOUBLETS PHONÉTIQUES
  • § 4 L'ALTERNANCE
  • § 5 LES LOIS D'ALTERNANCE
  • § 6 ALTERNANCE ET LIEN GRAMMATICAL
CHAPITRE IV : L'ANALOGIE
  • § 1 DÉFINITION DES EXEMPLES
  • § 2 LES PHÉNOMÈNES ANALOGIQUES NE SONT PAS DES CHANGEMENTS
  • § 3 L'ANALOGIE, PRINCIPE DES CRÉATIONS DE LA LANGUE
CHAPITRE V : ANALOGIE ET ÉVOLUTION
  • § 1 COMMENT UNE INNOVATION ANALOGIQUE ENTRE DANS LA LANGUE
  • § 2 LES INNOVATIONS ANALOGIQUES. SYMPTÔMES DES CHANGEMENTS D'INTERPRÉTATION
  • § 3 L'ANALOGIE PRINCIPE DE RÉNOVATION ET DE CONSERVATION
CHAPITRE VI : L'ÉTYMOLOGIE POPULAIRE
CHAPITRE VII : L'AGGLUTINATION
  • § 1 DÉFINITION
  • § 2 AGGLUTINATION ET ANALOGIE
CHAPITRE VIII : UNITÉS, IDENTITÉS ET RÉALITÉS DIACHRONIQUES
APPENDICES AUX TROISIÈME ET QUATRIÈME PARTIES
  • A. ANALYSE SUBJECTIVE ET ANALYSE OBJECTIVE
  • B. L'ANALYSE SUBJECTIVE ET LA DÉTERMINATION DES SOUS-UNITÉS
  • C. L'ÉTYMOLOGIE
QUATRIÈME PARTIE : LINGUISTIQUE GÉOGRAPHIQUE
CHAPITRE PREMIER : DE LA DIVERSITÉ DES LANGUES
CHAPITRE II : COMPLICATIONS DE LA DIVERSITÉ GÉOGRAPHIQUE
  • § 1 COEXISTENCE DE PLUSIEURS LANGUES SUR UN MÊME POINT
  • § 2 LANGUE LITTÉRAIRE ET IDIOME LOCAL
CHAPITRE III : CAUSES DE LA DIVERSITÉ GÉOGRAPHIQUE
  • § 1 LE TEMPS, CAUSE ESSENTIELLE
  • § 2 ACTION DU TEMPS SUR UN TERRITOIRE CONTINU
  • § 3 LES DIALECTES N'ONT PAS DE LIMITES NATURELLES
  • § 4 LES LANGUES N'ONT PAS DE LIMITES NATURELLES
CHAPITRE IV : PROPAGATION DES ONDES LINGUISTIQUES
  • § 1 LA FORCE D'INTERCOURSE ET L'ESPRIT DE CLOCHER
  • § 2 LES DEUX FORCES RAMENÉES À UN PRINCIPE UNIQUE
  • § 3 LA DIFFÉRENCIATION LINGUISTIQUE SUR DES TERRITOIRES SÉPARÉS
CINQUIÈME PARTIE : QUESTION DE LINGUISTIQUE RÉTROSPECTIVE. CONCLUSION
CHAPITRE PREMIER : LES DEUX PERSPECTIVES DE LA LINGUISTIQUE DIACHRONIQUE
CHAPITRE II : LA LANGUE LA PLUS ANCIENNE ET LE PROTOTYPE
CHAPITRE III : LES RECONSTRUCTIONS
  • § 1 LEUR NATURE ET LEUR BUT
  • § 2 DEGRÉ DE CERTITUDE DES RECONSTITUTIONS
CHAPITRE IV : LE TÉMOIGNAGE DE LA LANGUE EN ANTHROPOLOGIE ET EN PRÉHISTOIRE
  • § 1 LANGUE ET RACE
  • § 2 ETHNISME
  • § 3 PALÉONTOLOGIE LINGUISTIQUE
  • § 4 TYPE LINGUISTIQUE ET MENTALITÉ DU GROUPE SOCIAL
CHAPITRE V : FAMILLES DE LANGUES ET TYPES LINGUISTIQUES

samedi 2 mai 2015

Le temps de sommeil idéal serait de 50 minutes selon des chercheurs du MEDEF

Le temps de sommeil idéal serait de 50 minutes selon des chercheurs du MEDEF



L’Académie française valide finalement « Ils croivent » et « Faut qu’on voye » enfin un peu de logique



                      C’est un véritable coup de tonnerre qui a eu lieu hier soir dans le cercle très fermé des     « Immortels ». En effet, après un long débat de sept heures et trente-cinq minutes, l’Académie a           enfin accepté et validé définitivement deux formes de conjugaison inhabituelles mais pourtant       couramment utilisées à l’oral : « ils croivent » et « qu’on voye ».


               
        « On dit bien « Ils boivent » alors il était assez injuste de considérer « Ils croivent » comme une faute de français » observe à juste titre Jean d’Ormesson. Cette décision de l’Académie Française découlerait ainsi d’une volonté de faire évoluer la langue vers sa forme utilisée quotidiennement par ceux qui la pratiquent. Simplifier, clarifier, dépoussiérer la langue française fait partie intégrante des missions salutaires que mène de front l’Académie.
   Alain Finkielkraut en maître d’œuvre
C’est sous la houlette du dernier membre de l’Académie en date, le philosophe Alain Finkielkraut, que l’exploit a pu être réalisé. En effet, coutumier de ces conjugaisons, « il s’est battu bec et ongles et a réussi à mobiliser une majorité de membres derrière lui » commente admiratif Xavier Darcos.
Ces formes de conjugaison seront acceptées au même titre que les anciennes, afin de ne pas créer de changement trop brutal dans les méthodes d’enseignement. « Faudrait qu’on voye à ce qu’on fait la même chose avec « Comme si que » » a déclaré un Max Gallo épuisé mais satisfait au sortir du débat.

         

mardi 28 avril 2015

partage pour vivre....








c'est l'image au sens de ne peux pas vivre sans l'autre et surtout sacrifie tout pour lui